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LES TAUX D’INTÉRÊTS
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Optimisme sur le marché immobilier malgré la guerre

L’impact de la guerre sur le marché immobilier et les crédits immobiliers en Israël… Et les raisons de l’optimisme pour l’économie et le marché immobilier israélien malgré la guerre !
Depuis le déclenchement du conflit militaire en octobre 2023, Israël a été plongé dans une situation géopolitique tendue qui a eu des conséquences directes sur son économie, notamment sur son marché immobilier et le secteur des crédits immobiliers. Bien que l’impact immédiat ait été complexe et multiforme, plusieurs tendances et dynamiques émergent de cette crise.
Les régions proches de Gaza, comme Ashkelon, Sderot et Be’er Sheva, ont été particulièrement touchées par la guerre. Ces zones ont vu une diminution immédiate de la demande immobilière, en particulier dans le marché résidentiel. La peur des attaques et les incertitudes liées à l’intensification du conflit ont conduit de nombreux Israéliens à suspendre leurs projets d’achat ou à hésiter à investir dans des biens situés dans ces zones sensibles.
Les prix dans ces régions ont stagné, voire diminué, du fait de la réduction de la demande et de la volonté des acheteurs d’éviter des investissements dans des zones perçues comme risquées. Les investisseurs étrangers et locaux, en particulier ceux attirés par l’immobilier en raison de sa stabilité, ont été plus réticents à acheter dans ces régions.
Réduction de la construction dans certaines zones
Le secteur de la construction, déjà sous pression avant la guerre, en raison de la hausse des taux d’intérêts, conséquence d’une forte inflation, impactant significativement la demande, a été particulièrement affecté par l’incertitude liée à la sécurité et la mobilisation des forces de défense israéliennes. Plusieurs projets immobiliers ont été suspendus ou retardés, notamment dans le sud du pays, où la présence militaire et les infrastructures de guerre ont pris le pas sur les projets civils. Cela a également impacté les nouveaux développements immobiliers dans les villes stratégiques proches de la frontière avec Gaza.
Cependant, dans d’autres zones comme Tel Aviv et Jérusalem, la construction continue à un rythme plus modéré, bien que le climat d’incertitude ait entraîné un ralentissement temporaire dans le lancement de nouveaux projets.
Un marché plus polarisé
La guerre a provoqué une polarisation accrue du marché immobilier. D’un côté, les grandes villes comme Tel Aviv et Jérusalem, moins exposées aux attaques directes, restent relativement solides. Les investisseurs locaux et étrangers continuent de se tourner vers ces zones, bien que le rendement locatif à court terme soit légèrement affecté par les incertitudes.
De l’autre côté, les zones frontalières et périphériques, plus exposées aux risques sécuritaires, ont vu leur demande se réduire. Certaines zones ont même connu une dépréciation modérée des prix. Par exemple, le marché immobilier dans la bande côtière du sud, proche de Gaza, ainsi que ns certaines villes du nord d’Israël, a souffert d’une baisse de l’attractivité.
Malgré les défis considérables posés par la guerre, le marché immobilier israélien et l’économie en général présentent encore plusieurs raisons de rester optimiste. Voici quelques éléments clés qui expliquent pourquoi, malgré la situation actuelle, Israël pourrait surmonter ces obstacles et continuer à afficher une résilience notable à moyen et long terme.
Les chiffres du miracle israélien : moins de 4% de chômage; les prix de l’immobilier sur le territoire ont augmenté de 6% sur les 12 derniers mois; le shekel s’est apprécié par rapport au dollar et à l’euro ces dernières semaines.
La solidité de l’économie israélienne à long terme
Israël bénéficie d’une économie robuste, diversifiée et bien développée, qui est soutenue par plusieurs secteurs clés. Voici quelques éléments qui favorisent l’optimisme :
Israël est mondialement reconnu pour son secteur de la high-tech, notamment dans les domaines de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle, des logiciels et des biotechnologies. Les startups israéliennes attirent des investissements étrangers massifs, et le pays est un centre d’innovation dans des secteurs stratégiques. Malgré les tensions géopolitiques, le secteur technologique reste globalement résilient et continue d’attirer des investissements, y compris de la part d’acteurs internationaux comme Intel, Microsoft et Google, qui y maintiennent des centres de recherche et des développements stratégiques.
Israël a également une politique monétaire prudente, gérée par la Banque d’Israël, qui a été en mesure de gérer des crises précédentes tout en maintenant la stabilité économique. Le pays est par ailleurs en bonne position sur le plan des réserves de change, ce qui renforce sa capacité à faire face aux fluctuations économiques.
Le taux de chômage en Israël est historiquement bas, et même dans le contexte de la guerre, il reste relativement faible, à environ 3,5% en 2024. Le secteur des services, de la tech et des industries de haute technologie emploient une part importante de la population, ce qui garantit une certaine stabilité du marché du travail.
Malgré les chocs liés au conflit, le marché immobilier israélien reste un investissement perçu comme relativement sûr et résilient à long terme; ceci s’explique par la croissance démographique alimentée par un taux de natalité élevé et un afflux constant de d’immigrants.
Le pays, avec sa population qui atteint maintenant près de 9 millions d’habitants, connaît une augmentation de la demande de logements, notamment dans les grandes villes comme Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa. Même en période de guerre, les familles israéliennes continuent de chercher à s’établir dans ces zones urbaines.
Malgré les tensions géopolitiques, l’immobilier reste un placement populaire pour les investisseurs, à la fois locaux et étrangers. Les investisseurs étrangers voient dans l’immobilier israélien un placement sûr, notamment dans les zones moins exposées aux risques immédiats de guerre, comme Tel Aviv et Jérusalem. De plus, les taux d’intérêt élevés en Israël, bien qu’ils rendent les crédits immobiliers plus coûteux à court terme, ne semblent pas avoir découragé totalement l’investissement immobilier dans les grandes villes, car l’immobilier reste un actif tangible et résistant à l’inflation.
Le gouvernement a aussi intensifié ses efforts pour attirer de nouveaux immigrants et stimuler l’immigration économique. Israël a par exemple un programme d’aide à l’immigration pour les juifs de la diaspora (notamment en provenance de Russie, de France et d’Ukraine), ce qui assure une croissance continue de la population et, par conséquent, de la demande immobilière.
Le capital humain d’Israël joue également un rôle important dans l’optimisme. Malgré les tensions internes et les défis géopolitiques, Israël dispose d’une civisme et d’une résilience sociale remarquables, caractéristiques de la société israélienne. La capacité à se relever après des périodes difficiles, qu’il s’agisse de conflits militaires ou de crises économiques, est un facteur important pour maintenir l’optimisme économique.
La guerre a aussi mis en évidence la capacité de l’industrie de la défense israélienne à se maintenir et à se développer, en dépit des incertitudes. Des entreprises comme Elbit Systems et IAI (Israel Aerospace Industries) ou encore Rafael, continuent d’attirer des investissements et sont essentielles à la stabilité et à la sécurité du pays. Ce secteur génère non seulement des revenus importants pour l’économie, mais il soutient également la stabilité géopolitique, contribuant ainsi à la sécurité du marché immobilier.
Les banques israéliennes, bien que prudentes dans leurs prêts en raison de l’incertitude géopolitique, restent solides et bien capitalisées. Leur capacité à maintenir la stabilité du marché du crédit, même avec des taux d’intérêt élevés, constitue un facteur important pour maintenir la confiance des investisseurs et des ménages dans l’économie israélienne.
En conclusion,
Bien que la guerre et les tensions géopolitiques aient indéniablement affecté le marché immobilier israélien, plusieurs facteurs jouent en faveur de l’optimisme. La solidité de l’économie, la demande structurelle en immobilier, ainsi que la résilience de la population et des secteurs clés, permettent de croire que la situation s’améliorera à long terme. Israël, en dépit des défis immédiats, continue de présenter de nombreuses raisons d’être optimiste pour les investisseurs, les emprunteurs et les citoyens.